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SAMEDI 18 NOVEMBRE - SOIRÉE D'OUVERTURE

20H
LES VARIÉTÉS  - SARAH MALDOROR, UNE CINÉASTE 
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SAMBIZANGA

de Sarah Maldoror
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Angola, Congo Brazzaville; Fiction, 1972, 1h42, VOstFR


En présence d'Annouchka De Andrade

Oeuvre poétique et politique, le film met à l’honneur une femme à la recherche de son mari détenu par la police secrète portugaise à Sambizanga, au début de la guerre d’indépendance. Récompensé de nombreux prix, il a marqué de son empreinte l’histoire du cinéma sur le continent africain et l’histoire du cinéma tout court.
 

A l’issue de la séance, un verre sera offert contre le ticket de cinéma, au Plan de A à Z au 117 La Canebière

BIOGRAPHIE DE LA RÉALISATRICE

Née d’une mère gersoise et d’un père guadeloupéen, Sarah Maldoror arrive à Paris au début des années 1950. Elle se choisit un patronyme à la mesure de sa personnalité : Maldoror, un nom qui dessine son intérêt tous azimuts pour la poésie, pour les chants et pour tous les arts. 

Le théâtre d’abord, elle crée avec des amis la première compagnie de théâtre noire, Les Griots qui jouent dans des pièces d’Aimé Césaire, Jean Genet et Jean Paul Sartre. C’est encore à Paris que dans le cercle de la librairie Présence africaine, elle rencontre celui qui deviendra son compagnon, Mario Pinto de Andrade, et fonde des amitiés durables avec Léopold Sédar Senghor, Édouard Glissant, Alioune Diop et Aimé Césaire.

C’est à Alger que débute la carrière cinématographique de Sarah Maldoror. D’abord assistante de Gillo Pontecorvo sur La bataille d’Alger, elle va vite prendre son indépendance dès son premier court métrage en évoquant les luttes de libération à travers l’émancipation de personnages féminins qui incarnent une indiscipline poétique et politique. Après des déboires avec les autorités algériennes, son film Des fusils pour Banta - aujourd’hui invisible - lui est littéralement confisqué. Elle revient en France, parcourt le monde et continue à réaliser une trentaine de films, fictions, documentaires, portraits, qui portent tous la marque de sa personnalité incandescente. Malgré les résistances rencontrées pour réaliser tous ses projets, Sarah Maldoror a construit une oeuvre de combat, poétique, féministe et profondément originale.

Cinéaste engagée, entière, exigeante, elle décède en 2020. Son ami Aimé Césaire lui dédiera ces mots :

 « À Sarah Maldoror… qui, caméra au poing, combat l’oppression, l’aliénation et défie la connerie humaine. »

Tout au long du week-end, Annouchka de Andrade, nous livrera sa connaissance intime de l'œuvre de sa mère et transmettra la diversité de ses propositions de cinéma et la richesse de son processus de création. L’artiste Maya Mihindou présentera à l’occasion de cette programmation une lecture des cartes qu’elle a dessinées pour l'exposition du Palais de Tokyo de 2022, Sarah Maldoror Cinéma Tricontinental.

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